(Investir au Cameroun) - La Douane camerounaise vient de faire la restitution de l’étude sur le temps nécessaire à la mainlevée (Etnm) des marchandises au port de Douala, une plateforme qui capte l’essentiel des volumes commerciaux observés aujourd’hui au Cameroun. En termes de recettes douanières, sa contribution est de 91% sur l’ensemble des sites en moyenne annuelle.
Au cours de la période d’enquête en 2017, 7 046 conteneurs ont été débarqués, dont 4 143 pour les marchandises importées pour la mise à la consommation directe. Les conteneurs débarqués au cours de cette période et sortis avant le 30 septembre 2017 (date de fin de collecte des données physiques) sont au nombre de 3 747 (soit 90% des conteneurs débarqués). Cependant le retour de questionnaires n’a pas été complet ; seuls 2 471 ont été effectivement retournés, soit un taux de retour sur formulaire de 66%. Ce taux satisfait aux exigences de l’analyse, selon la Douane.
L’administration douanière est parvenue à la conclusion suivante : « L’étude sur le temps nécessaire à la mainlevée nous a permis de déduire qu’il s’écoule en moyenne 14 jours 14 heures et 19 min entre le débarquement du conteneur de DIT [Douala international Terminal] et sa sortie effective de la guérite douane. Le délai global de sortie d’un véhicule conteneurisé est supérieur à celui d’un conteneur ordinaire (5 jours 8 heures 35 min en plus) ».
En vue de réduire les délais de la mainlevée et de rendre le port de Douala compétitif, l’étude de la Douane indique qu’il serait optimal de porter à 11 jours, le délai de sortie d’un conteneur avec véhicule et à 8 jours, celui d’un conteneur sans véhicule. « Le rallongement des délais de dédouanement pourrait s’expliquer par l’allongement des délais entre le débarquement et l’enregistrement de la déclaration d’une part et, le paiement tardif des droits de douane après liquidation d’autre part.», souligne l’administration.
Parmi les goulots d’étranglement notés au port, il y a le fait que les opérateurs amorcent la procédure de mainlevée en se rendant à DIT. La première étape consiste pour eux, à se munir d’un ticket indiquant l’ordre de passage en vue de la facturation des frais de manutention. Cette séquence prend en général moins d’une demi-journée, soit environ 4 heures de temps. « Ce délai est jugé excessif, il serait idéal de le ramener à moins d’une heure de temps, notamment en adoptant une procédure de plus en plus dématérialisée pour l’ensemble des opérateurs ou encore en accréditant d’autres services/points chargés de l’établissement des factures de manutention.», fait observer la Douane.
Après la facturation des frais de manutention, les opérateurs doivent par la suite prendre un autre ticket relatif cette fois-ci, au paiement desdits droits de manutention toujours auprès de DIT. Le délai de temps qui sépare la prise de ce ticket de la facturation des frais de manutention est estimée en moyenne à 5 heures.
« Toutefois, l’on note que dans 75% des cas, cette étape est accomplie en 25 minutes maximum, ce qui montre que les 25% des cas restants et qui plombent le délai d’accomplissement de cette étape prennent anormalement plus de temps et doivent être dénoncés à cet effet.», relève l’étude.
S.A