(Investir au Cameroun) - Dans le cadre du C2D, programme d’aide au développement liant la France et le Cameroun, Louis Paul Motaze, ministre des Finances, vient de lancer un avis d’appel international pour le recrutement d’un bureau d’études chargé de réaliser l’étude de faisabilité de l’Agence nationale du conseil agropastoral.
Il précise qu’il est impératif que les cabinets internationaux entrent en association ou en groupement avec les cabinets nationaux pour la réalisation de cette étude. Les candidats doivent présenter, entre autres, des bilans des trois derniers exercices faisant clairement apparaître les chiffres d’affaires dont la moyenne est de 300 millions de FCFA. Les candidatures doivent déposer leurs dossiers au plus tard le 10 novembre 2020.
À terme, cette Agence devra prendre le relai, en 2022, du Programme d’amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), financé sur les fonds C2D. « L’institutionnalisation du dispositif de conseil via un organisme indépendant sur le pan juridique et financier alimenté sur fonds publics et privés (gouvernement, filières aide au développement) répond à un objectif d’efficacité et d’efficience des fonds alloués au développement agricole. Ainsi le système de conseil et de vulgarisation sera transféré à un organisme disposant de ses propres ressources financières et doté de moyens de gestion et de fonctionnement permettant d’assurer la pérennité de la structure et offrir des services performants répondant aux problèmes des agriculteurs », explique le ministre des Finances.
Selon les données glanées auprès du ministère en charge l’Agriculture (Minader), l’essentiel de la production agricole au Cameroun provient des exploitations agricoles familiales de petite taille. Leur nombre est évalué à 1,5 million et leur taille moyenne est de 2,4 ha. Malgré sa contribution significative au PIB, les revenus des actifs de cette forme d’agriculture restent faibles. En effet, selon une évaluation du Minader, qui date de 2007, 55% des ménages d’agriculteurs vivant en zone rurale étaient pauvres (revenus inférieurs à 1,25 dollar/jour). D’où la création de cette Agence pour essayer de booster le secteur agropastoral.
S.A.