(Investir au Cameroun) - « En moyenne sur les douze derniers mois, les prix à la consommation ont progressé dans toutes les villes » camerounaises, constate l’Institut national de la statistique (INS) dans son récent rapport sur l’évolution de l’inflation au Cameroun, au cours du premier trimestre 2020. Mais, souligne cet organisme public, l’augmentation du niveau général des prix à la consommation des ménages au Cameroun, au cours de la période sous revue, varie considérablement selon les villes du pays.
« Les plus fortes hausses sont observées à Bamenda (4,3%), Buea (3,8%) et Bafoussam (3,0%) », souligne le rapport de l’INS. À l’analyse, les deux premières villes pâtissent ainsi des troubles dans les régions anglophones du Cameroun, dont elles sont les capitales régionales. Bafoussam payerait également le prix de sa proximité avec la région du Nord-Ouest.
Pour autant, précise l’institut, l’on ne saurait, à ce stade, conclure que Bamenda est la ville la plus chère du Cameroun au premier trimestre 2020. « Bamenda est simplement la ville qui a connu la plus forte progression du niveau général des prix au premier trimestre 2020 avec pour conséquence directe, la baisse du pouvoir d’achat des ménages », conclut l’INS.
À en croire l’INS, l’inflation dans les principales autres villes camerounaises, entre janvier et mars 2020, est en dessous de la moyenne nationale, qui a été de 2,6%. Il en est ainsi de Douala (2,4%), Yaoundé (2,3%), Garoua (2,1%), Ngaoundéré (2,1%), Bertoua (1,8%), Ebolowa (1,8%) et Maroua (1,7%).
Globalement, selon l’INS, le niveau d’inflation enregistré au Cameroun au premier trimestre 2020 n’avait plus jamais été atteint depuis le premier trimestre 2013, donc il y a 7 ans. Cette hausse du niveau général des prix, analyse l’INS, est « due en grande partie au renchérissement des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (3,1%), des restaurants et hôtels (5,4%), ainsi que des articles d’habillement et chaussures (2,8%) ».
L’augmentation des prix des produits alimentaires résulte quant à elle, apprend-on, « de la progression des prix des fruits (8,9%), des légumes (7,9%), du sucre, de la confiture, du miel, du chocolat et de la confiserie (4,1%), des viandes (4,8%), des pains et céréales (1,5%), ainsi que des poissons et fruits de mer (0,4%) ».
BRM