(Investir au Cameroun) - La Banque mondiale informe que son conseil d’administration a approuvé, le 2 mai, un crédit de 100 millions de dollars (environ 62,4 milliards de FCFA) de l’Association internationale de développement (IDA) afin d’aider le Cameroun à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à accroître la résilience aux chocs climatiques chez les ménages et les producteurs ciblés par le « Projet d’urgence contre la crise alimentaire ».
Ce financement, apprend-on, bénéficiera à plus de 260 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité ainsi qu’à 159 000 agriculteurs, éleveurs et pêcheurs touchés par des crises (sécuritaire, sociopolitique et alimentaire) dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est. En outre, ces ressources de la Banque mondiale contribueront à améliorer la productivité et l’accès aux marchés dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Dans le détail, le Projet d’urgence contre la crise alimentaire au Cameroun vise spécifiquement à favoriser en amont la stabilité alimentaire et nutritionnelle en réponse à des chocs. Il s’agit aussi de renforcer l’adoption de modes de production climato-intelligents par les petits exploitants et la résilience économique, climatique et communautaire à long terme.
Cet appui via l’IDA, explique Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, intervient dans un contexte où l’agriculture joue un rôle clé sur le marché du travail au Cameroun et emploie près de 43% de la population active. Mais compte tenu des conditions climatiques actuelles, environ 2 millions de personnes, soit 9% de la population camerounaise, vivent dans des zones frappées par la sécheresse. Cela signifie qu’environ 8% de la contribution au PIB de la production agricole est compromise chaque année.
Par conséquent, souligne le responsable, il est important de privilégier les actions qui maximiseront l’impact du projet et de réfléchir à celles qui, de façon complémentaire, permettront aux bénéficiaires de s’engager progressivement dans des activités de renforcement de la résilience.
S.A.