(Investir au Cameroun) - Suite à la grève annoncée du Barreau du Cameroun du 16 au 20 septembre prochain, le ministre délégué de la Justice, Jean de Dieu Momo (photo), a ouvert un dialogue avec les avocats, le 4 septembre à Yaoundé.
Au terme des échanges, le ministre délégué, « a rassuré le Barreau sur les instructions écrites que la chancellerie prescrira à bref délai aux procureurs généraux pour lettre fin aux dysfonctionnements observés ans le libre exercice de la profession d’avocat dans leurs ressorts de compétence respectifs ». Les représentants du ministère de la Défense et du Secrétariat d’État chargé de l’administration pénitentiaire ont, quant à eux, rassuré l’assistance sur les instructions à prescrire dans les « meilleurs délais » aux différents responsables des services déconcentrés dans le sens d’un strict respect des dispositions du code de procédure pénale sur le déroulement des enquêtes judiciaires tant à l’égard des mis en cause que leurs conseils ; notamment le droit pour les suspects de se faire assister par l’avocat de leur choix.
Pour conclure les travaux, Jean de Dieu Momo a émis le vœu de voir le conseil de l’Ordre des avocats « reconsidérer son mot d’ordre de suspension, du 16 au 20 septembre 2019, du port de la robe et la non-fréquentation des cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire national ».
Pour justifier ce débrayage annoncé, le barreau du Cameroun, réuni en conclave le 31 août dernier, a constaté que « très souvent, le libre accès des avocats à leurs clients dans les lieux de détention (Secrétariat d’État à la défense, commissariats de police, brigade de gendarmerie et prison) leur est refusé ». En outre, l’Ordre a relevé que, les « droits de la défense, consacrés par les lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, sont de manière récurrente violés tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celle d’instruction de jugement ».
S.A.