(Investir au Cameroun) - Malgré les réserves de la Coopération allemande et de l’Union européenne (UE), principaux bailleurs de fonds du Système informatisé de gestion de l’information forestière de 2e génération (Sigif 2), lancé le 1er avril dernier par le Cameroun, le ministère de la Forêt et de la Faune (Minfof) affiche son optimisme sur l’efficacité de cette application.
« Le lancement officiel du Sigif 2 est une avancée sectorielle sérieuse. Même si elle rencontre l’incompréhension de certains partenaires en raison notamment des origines de ses développeurs et des lenteurs observées au cours de son développement, elle permettra au ministère des Forêts et de la Faune d’entamer de manière décisive, la correction de certains manquements observés jusqu’ici par la dématérialisation des procédures », apprend-on du Minfof.
En le Minfof, le Sigif 2 permettra l’augmentation des recettes liées aux taxes forestières, entre 25 et 30% pour ce qui concerne la taxe d’abattage du fait de la maîtrise de la production forestière réelle taxable de chaque opérateur forestier et la prise en compte de toutes les sources d’approvisionnement du bois ; l’identification, au-delà des taxes forestières classiques, de nouvelles niches de recettes à travers la délivrance des certificats de légalité, des autorisations Flegt, et la redevance informatique.
Selon la direction générale des impôts, sur la période 2018-2019, les entreprises forestières au Cameroun ont eu un rendement fiscal de 100,3 milliards de FCFA, soit 50,9 milliards en 2018 et 49,4 milliards de FCFA en 2019. Cependant, le ministère des Finances indique que le montant potentiel des taxes forestières non reversées au trésor public a atteint 5,1 milliards de FCFA en 2018 et 4,8 milliards de FCFA en 2019, soit un cumul de 9,9 milliards de F sur les deux exercices. Le Minfof espère pouvoir collecter ses ressources grâce au Sigif 2.
Sylvain Andzongo
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