(Investir au Cameroun) - Au cours de la 3e édition du World Cities Day Talk (WCDT), une rencontre annuelle entre acteurs et professionnels de la ville, organisée du 24 au 28 octobre à Yaoundé par des architectes camerounais et africains, un plaidoyer a été mené afin de construire des métropoles répondant aux besoins locaux. C’était sous le thème : « Le futur des villes camerounaises : agir local pour le devenir global ».
« Nous proposons des démarches qui prônent les actions au niveau local par les populations, les gouvernants, les administrations pour arriver à un futur urbain plus global. Il s’agit de s’appuyer sur les savoir-faire locaux afin d’arriver à créer des identités visuelles, notamment en termes d’architecture, les identités d’usage, de gestion de déchets, de mobilité, etc., qui répondent spécifiquement à la manière de faire des populations africaines, qui ont leurs spécificités culturelles, pour construire des villes plus globales », explique Leandry Jieutsa, urbaniste et fondateur du réseau d’urbanistes Africa Innovation Network.
Selon cet expert, il ne s’agit pas de dénier l’existence des villes telles qu’elles ont été créées à partir de l’époque coloniale au Cameroun. Mais il est question de les adapter aux réalités locales afin que les populations s’y retrouvent. Car les villes à l’Occidental ne sont pas forcément adaptées aux populations camerounaises en particulier et africaines en général.
Pour parvenir à ce nouveau modèle de développement urbain répondant aux contenus locaux, le réseau des urbanistes à l’initiative du World Cities Day Talk suggère de mobiliser les moyens et actions pour promouvoir la participation collective. Cela passe, entre autres, par l’implication des spécialistes de l’urbanisation, les artistes amateurs et professionnels qui peuvent proposer leur vision de la ville camerounaise. Aussi, les collectivités territoriales devraient jouer un rôle dans le futur des villes camerounaises et d’Afrique.
S.A.