(Investir au Cameroun) - La Commission de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) organise depuis le 6 juin 2022 à Libreville, et ce jusqu’au 10 juin, un atelier de validation des directives régionales de fiscalité et de certification forestière. Selon les prévisions de la Commission, ces directives doivent être prises en compte par les États de la communauté, dans le cadre de l’élaboration des lois de finances 2023, année au cours de laquelle seront interdites les exportations des bois en grume par les pays de la Cemac.
« La décision d’interdire d’exporter les grumes au 1er janvier 2023 entraînera inévitablement une baisse considérable des recettes fiscales forestières. C’est dans cette perspective que la Commission de la Cemac a organisé une série d’ateliers pour préparer les États à adapter leurs structures fiscales à cette nouvelle donne », explique la Commission dans un document officiel.
En clair, avec l’interdiction des exportations des grumes, il est question pour les États de la Cemac de mettre en place des politiques fiscales incitatives, afin d’encourager la transformation locale du bois. L’objectif est de pouvoir provoquer une explosion de l’industrie de transformation locale, dont les retombées fiscales à moyen terme pourront compenser les pertes enregistrées au plan douanier par l’interdiction des exportations de grumes.
À en croire la Commission de la Cemac, ces mesures fiscales incitatives à mettre en place pour doper la transformation locale pourraient se décliner sous la forme de la suspension pour une durée de 3 à 5 ans des tarifs douaniers pour les intrants et les biens d’équipements nécessaires à la transformation du bois. Au Gabon, par exemple, les autorités publiques ont d’ores et déjà supprimé la taxe d’abattage, pour encourager les exploitants forestiers à investir dans la transformation locale.
BRM