(Investir au Cameroun) - Depuis le déclenchement des troubles en République centrafricaine (RCA), à la veille de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, plus de 1000 camionneurs transportant des marchandises destinées à approvisionner la capitale centrafricaine sont stationnés le long du corridor Douala-Bangui. Selon le bureau de gestion du fret terrestre, qui révèle ce chiffre, la plupart de ces camionneurs sont coincés à Garoua-Boulaï, ville camerounaise frontalière avec la RCA.
De nationalités camerounaises, tchadiennes et centrafricaines, ces transporteurs craignent l’insécurité créée en RCA par les rebelles regroupés au sein de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ».
À l’observation, les camionneurs tchadiens et centrafricains ont emboité le pas à leurs homologues camerounais, qui, au cours d’une réunion de sécurité tenue le 19 décembre 2020, avaient pris la résolution de ne plus traverser la frontière entre le Cameroun et la RCA à Garoua-Boulaï, pour desservir la ville de Bangui.
Ce blocus, en dépit de l’atténuation des tensions en RCA depuis la fin de la présidentielle, porte un coup dur au trafic sur le corridor Douala-Bangui, sur lequel la RCA fait transiter pour environ 55 milliards de FCFA de marchandises chaque année, selon la douane camerounaise.
Mais trafic commercial sur le corridor Douala-Bangui devrait reprendre ce 12 janvier 2021. « En accord avec la Minusca, le trafic reprendra dès mardi 12 janvier 2021 avec des escortes qui vont assurer la protection de chaque convoi avec un soutien aérien », a annoncé lundi, le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, lors d’une réunion d’urgence qu’il a présidée sur le sujet.
BRM
Lire aussi: