(Investir au Cameroun) - Dans un communiqué publié le 14 juin, le ministre en charge des Mines (Minmidt), Gabriel Dodo Ndoké (photo), invite tous les opérateurs du secteur des bijouteries du Cameroun, à déposer dans ses services, au plus tard le 22 juillet 2022, une demande d’ouverture d’un atelier de fabrication des ouvrages à base de substances précieuses.
Il explique que cette procédure rentre dans le cadre de la formalisation, la transparence et du suivi effectif des activités dudit secteur. Passé, le délai du 22 juillet, déclare le membre du gouvernement, « les procédures disciplinaires seront engagées conformément à la législation et à la réglementation minière en vigueur ». Cette législation prévoit jusqu’aux poursuites judiciaires pour les hors-la-loi.
Au Cameroun, l’exploitation minière cherche encore sa voie en termes de modernisation et de formalisation. Les opérateurs de la filière exploitent encore de façon artisanale, voire informelle, les ressources du secteur. Ce qui cause une perte de recettes à l’État. Selon le Cadre d’appui à l’artisanat minier (Capam), le Trésor public camerounais perd chaque mois environ un milliard de FCFA à cause de la dissimulation des ressources produites par les exploitants et les sociétés minières. En plus, selon le ministère des Mines, seuls 40% du potentiel minier du Cameroun est connu des pouvoirs publics.
Un vent de réformes souffle dans le secteur depuis le 14 décembre 2020. À ce jour-là, le Cameroun s’est doté d’une Société nationale des mines (Sonamines). Son rôle est de réaliser l’inventaire des indices miniers en liaison avec les autres administrations et organismes compétents, de mener les activités d’exploration et d’exploitation des substances minérales et d’assurer la mise en œuvre des mesures relatives à la restauration, à la réhabilitation et à la fermeture des sites d’exploitation miniers.
S.A.
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