(Investir au Cameroun) - Le ministère de l’Environnement préside jusqu’au 16 octobre la tenue des audiences publiques relatives à l’étude d’impact environnemental et sociétal détaillée du projet de construction du Complexe industriel intégré de transformation des bois de Lomié (Ciblo), à l’Est du Cameroun. Ces audiences publiques visent à recueillir les observations du public sur ladite étude.
Selon les informations de ce ministère, ce projet a été soumis par la société Naaz Trading Cameroon. Il s’agit, apprend-on, du nouveau partenaire de la Commune de Lomié installé à Dubaï sous le nom de Naaz Trading DMC qui mènerait plusieurs activités dans le monde, dans domaines des mines, de l’agro-industrie et maintenant dans la transformation intégrale du bois.
« In fine Ciblo va permettre aux artisans et menuisiers locaux d’avoir un bois légal séché leur permettant de raccourcir leurs délais de livraison par des produits de qualité afin de limiter l’importation des meubles en provenance des pays asiatiques. Ciblo pourrait aussi accueillir des bois venant du Congo et de Centrafrique ; l’arrêt des exportations des bois en grume pour les pays du bassin du Congo étant prévu pour l’année 2023 », explique Gérard Lomié, le maire de la localité.
Il précise que, dans sa globalité, le projet va coûter de 50 milliards de FCFA si le Complexe va jusqu’à la fabrication des MDF (matériau de construction utilisé dans l’industrie du meuble et de la décoration intérieure) et OSB (panneaux de lamelles minces), ceci en collectant les résidus de toutes les scieries et exploitations forestières de la zone.
« Naaz Trading va investir pour l’année 2022 un montant de 2,5 milliards de FCFA pour la construction d’une ligne de première transformation, une unité de séchage de grande capacité et une unité de fabrication de panneaux en bois massifs reconstitués. Le démarrage de la première ligne de transformation est prévu en janvier 2022 », déclare M. Lomié. Entre-temps, la commune a déjà acquis un espace de 59 ha pour l’installation du Ciblo.
Ledit Complexe se propose de fédérer 152 forêts communautaires et 02 forêts communales d’une superficie de plus de 608 000 hectares recensés sur l’ensemble des huit communes riveraines. Cette surface garantit une production annuelle de 30 000 mètres cubes (m3) de bois en grume et 120 000 m3 de bois en débités chaque année, soit en perspective un volume de 150 000 m3 de bois à transformé.
Le projet était en dormition depuis 2014. Au départ, il avait comme partenaire financier un Canadien du nom de « Synergies Bois ». Mais, révèle le maire, « le partenaire canadien que nous avions était parti du fait des lenteurs administratives ».
Sylvain Andzongo
Lire aussi :