(Investir au Cameroun) - « Les transporteurs routiers du Cameroun prennent acte des résolutions (…) et se félicitent du dialogue social qui a prévalu ; par conséquent, décidons de lever le mot d’ordre de grève des 10 et 13 octobre et appelons tous les membres du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC) et de l’inter-syndical à vaquer normalement à leurs activités ». Voilà la décision finale prise le 15 octobre à Yaoundé, à l’issue des réunions ministérielles relatives au climat social dans le secteur des transports routiers au Cameroun.
Selon le communiqué final co-signé du ministre des Transports, Ernest Massena Ngalle Bibehe, toutes les revendications présentées par les syndicalistes, dans leur préavis de grève, ont fait l’objet d’un examen « minutieux » pendant les concertations. Au terme des échanges desdites réunions, un comité de suivi des recommandations formulées a été mis en place. En outre, le cadre de concertation trimestrielle, précédemment institué dans le secteur des transports routiers, a été réactivé et ses réunions se tiendront régulièrement à l’effet d’adresser les différentes préoccupations des transporteurs.
Depuis plusieurs années, les transporteurs posent des préoccupations impactant négativement leurs activités. Il s’agit notamment « des actes de corruption et abus divers dans le contrôle des charges sur le réseau routier ». En février 2018, des transporteurs avaient déjà remis aux autorités un rapport décrivant la corruption à ciel ouvert sur le corridor Douala-Ndjamena. Dans ledit rapport, des syndicalistes avaient révélé que chaque camionneur doit prévoir au moins 187 000 FCFA par voyage, pour corrompre les douaniers, gendarmes, policiers et autres agents de la prévention routière.
S.A.