(Investir au Cameroun) - « Ces images (voir photo) qui illustrent le problème de l’incivisme sur la voie sont malheureusement régulièrement captées sur le réseau ferroviaire camerounais ». C’est une publication de Thierry Ngongang, directeur de la communication de Camrail, filiale camerounaise de Bolloré Railways, ce 19 janvier.
Le responsable ajoute : « Il est toutefois utile de souligner que la création d’un passage à niveau répond à des critères bien précis et découle de procédures administratives. Chaque fois que vous créez clandestinement un passage à niveau, vous vous exposez à des sanctions. Chaque fois que vous franchissez imprudemment un passage à niveau, vous exposez vos vies ».
Ce n’est pas la première fois que Camrail lance un cri d’alerte sur les actes d’incivisme observés sur le réseau ferroviaire. En collaboration avec l’ONG Securoute, le transporteur par train a mené, en 2020, une campagne de sensibilisation auprès des usagers à Douala, la capitale économique. Ceci afin de diminuer le nombre d’accidents sur le réseau. Car, en 2019, indique Securoute, le Cameroun a enregistré 29 accidents au niveau du franchissement des passages à niveau.
Pour y remédier Camrail a par ailleurs initié, avec l’appui de la Banque mondiale, la modernisation des passages à niveau, avec l’automatisation de six d’entre eux dont deux à Douala et quatre à Yaoundé, pour un coût total de 630 millions de FCFA.
Selon la compagnie ferroviaire, ces actes d’incivisme ralentissent par ailleurs le trafic. De telle sorte que, le train qui rallie, par exemple, Douala partant de Yaoundé, mettra finalement 4 h 45 min, au lieu de 3 h 30 min auparavant, soit un gap de plus d’une heure.
S.A.