(Investir au Cameroun) - Dans son étude relative à l’impact économique de la crise sécuritaire au Nord-Ouest et Sud-Ouest, publiée ce mois d’août 2018, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) propose des solutions pour amortir ce choc interne.
A cet effet, suggère le Gicam, « dans le climat d’incertitude actuel, il est nécessaire de doper l’activité économique dans les autres régions afin d’amortir le choc du ralentissement observé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ».
De fait, indique le Groupement, la réalisation des objectifs de croissance convenus avec les partenaires internationaux dépend désormais de la capacité à éviter la propagation des effets de la crise et à assurer un rythme d’activité plus important dans les autres régions.
Le mouvement patronal pense, entre autres, qu’il convient d’octroyer des autorisations spéciales d’importations de matières premières aux industries éprouvant des difficultés d’accès à ces régions anglophones en crise sécuritaire depuis octobre 2017; le cas notamment des unités de transformation locale de cacao.
En outre, le Gicam propose de tout mettre en œuvre pour préserver l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en 2019, dont la tenue pourrait être hypothéquée par le climat d’insécurité et veiller à impliquer autant que possible les entreprises locales dans cet évènement.
Aussi, il faudrait observer une véritable pause fiscale en s’assurant notamment que la Loi de finances 2019 n’introduise pas de contraintes et de pressions fiscales supplémentaires pour les entreprises. Sans oublier d’instaurer des incitations spécifiques pour permettre aux entreprises des secteurs les plus sinistrés d’accélérer leur redéploiement dans les autres régions du Cameroun.
« La phase post-crise nécessitera un véritable "Plan Marshall" pour le relèvement économique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », préconise le Gicam.
S.A