(Investir au Cameroun) - Dans le cadre du Projet d’Appui à la gouvernance financière (Pagfi 2) soutenu par l’Agence française de développement (AFD), le Cameroun devrait expérimenter, dès janvier 2022, une réforme comptable appelée « comptabilité patrimoniale en droit constaté ».
Selon la direction générale du Budget (DGB) qui donne cette information, cette comptabilité vise l’amélioration de la gestion prévisionnelle de la dépense et de l’information budgétaire et comptable de l’État. « Son objectif est entre autres, d’accompagner la mise en place des conditions d’une augmentation des liquidités disponibles au sein du compte unique du Trésor [logé à la Banque centrale] par une amélioration de son fonctionnement, et la mise en place d’une comptabilité fondée sur les droits constatés et intégrant une situation patrimoniale », explicite la DGB.
Toujours selon la même source, cette réforme « majeure », introduite par le régime financier de l’État de 2007 et conforté par celui de 2018, vise à améliorer l’information fournie aux acteurs publics et aux citoyens, en renforçant les exigences de transparence des comptes publics et de responsabilisation des gestionnaires. En somme, elle doit donner lieu à « la production d’une information plus nombreuse et plus exacte sur la solvabilité de l’État, ses biens patrimoniaux et les coûts des services publics, ce qui permettra aux décideurs publics d’étayer leurs décisions sur des bases informationnelles fiables et exhaustives, garantissant un contrôle efficace de leurs choix ».
D’un coût de 2,6 milliards de FCFA, la convention d’implémentation du Pagfi a été signée le 29 mai 2019 à Yaoundé entre le ministre en charge de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, et l’ex-ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibaut. Ceci dans un contexte où les autorités du pays ont l’ambition de parvenir au contrôle et à la maîtrise de l’exécution du budget qui connaît parfois des incoordinations sous le système comptable actuel. À terme, l’État veut parvenir, entre autres, à l’optimisation et la mise en cohérence de la régulation budgétaire et la gestion de la trésorerie pour prévenir l’accumulation d’arriérés de paiement.
S.A.