(Investir au Cameroun) - La société à capitaux publics Pamol Plantations Plc, qui exploite le palmier à huile dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, est en attente d’une nouvelle huilerie depuis 2021 pour booster ses activités fortement perturbées par la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
Selon la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), cette entreprise camerounaise mène toujours des diligences pour l’acquisition de cette unité d’un montant de 8 milliards de FCFA. Au 30 décembre 2020, la somme de 5,25 milliards de FCFA a été virée par l’État dans les comptes de la Pamol. L’entreprise attend donc encore une somme de 2,75 milliards de FCFA pour boucler le financement de cette nouvelle huilerie. Pour ces retards dans la mobilisation des fonds par l’État, l’usine n’a pas été livrée en 2021 comme prévu initialement du fait des retards.
Pourtant, l’entrée en service de cette usine, indique la CTR, devrait contribuer de manière substantielle à l’amélioration de la situation économique et financière de l’entreprise. Il est en effet envisagé une augmentation de la production annuelle d’huile de palme de 15 000 à 28 000 tonnes d’ici 2022, soit une hausse de la production annuelle de 13 000 tonnes d’huile de palme.
Mais la question de l’exploitation de cette nouvelle huilerie dans le futur se pose. Car la crise sécuritaire persiste dans le Sud-Ouest. Sur la période 2013-2017, l’entreprise a procédé à la régénération et l’extension de ses plantations, et à la réhabilitation de ses usines. Cependant, indique la CTR, avec la crise sécuritaire qui sévit, ces investissements sont à l’abandon et les indicateurs de performance projetés dans le cadre dudit contrat plan n’ont pas été atteints.
Au plan financier, la CTR déclare que la Pamol n’honore plus ses engagements financiers depuis plusieurs années. Ce qui conduit à une augmentation de son endettement global. Ainsi, la dette fiscale a augmenté de 88,80 %, la dette sociale est en hausse de 24,3%, la dette fournisseur et la dette financière ont augmenté respectivement de 34,01% et de 59 288,8%, en 2020.
Pour ce qui est spécifiquement de la dette sociale, le rapport d’activité à mi-parcours de Pamol au titre de l’exercice 2021 laisse apparaître une dette salariale de plus de 4,9 FCFA couvrant la période allant de février 2019 à décembre 2020, et une dette sociale de près de 3,8 FCFA sur la période janvier 2004-décembre 2020.
S.A.
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