(Investir au Cameroun) - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient de publier son rapport sur le suivi des mouvements de transhumance agropastorale au Cameroun à fin 2020. Il en ressort que plus de 400 000 animaux, essentiellement bovins (370 747), accompagnés de près de 11 000 éleveurs, pour la majorité des hommes, ont pratiqué la transhumance interne ou transfrontalière au Cameroun entre octobre et décembre 2020. « Les éleveurs étaient principalement de nationalité tchadienne (49%) et camerounaise (39%), tandis que 2 pour cent étaient apatrides », indique le rapport.
Parmi les flux sortants, la grande majorité des animaux se dirigent vers la République centrafricaine (RCA, 91% des flux sortants). Les flux entrants, qui représentent 11% des flux, proviennent majoritairement du Tchad (63% des flux entrants).
Par ailleurs, un tiers des flux passant par le Cameroun sont des flux de transit partant pour la grande majorité du Tchad et se dirigeant vers la République centrafricaine et le Congo, mais aussi en provenance du Nigeria et du Niger vers le Congo et la RCA. Enfin, les flux internes, qui représentent 16% des flux, se dirigent majoritairement de l’Adamaoua vers l’Est et au sein de l’Adamaoua.
Selon l’OIM, le leadership tchadien en territoire camerounais peut s’expliquer par le fait que la transhumance agropastorale dans le pays « est confrontée à un nombre croissant de risques et vulnérabilités qui mettent en péril le mode de vie des transhumants ». Au rang de ces vulnérabilités, il y a l’insécurité et le recul même de l’agropastoralisme transhumant. Cette pratique ancestrale au Cameroun et dans la sous-région représente pourtant une activité capitale pour l’économie dans le secteur de la consommation.
S.A.