(Investir au Cameroun) - Paul Biya, le président de la République du Cameroun, a reçu le 27 novembre à Yaoundé, une mission conjointe de trois organisations internationales, conduites respectivement par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, et la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland.
Selon la présidence de la République, cette mission est venue s’informer sur l’évolution de la situation dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun et sur la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national y relatif organisé du 30 septembre au 4 octobre 2019. « Globalement, il ressort de leurs interventions que le Cameroun peut compter sur le soutien constant et l’accompagnement de l’Union africaine, de la Francophonie et du Commonwealth, dans ses efforts de résolution définitive de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », rapporte la présidence de la République.
« Nous pensons que nous avons l’obligation de contribuer modestement par des conseils, des interventions dans des actions de médiation ou sur des sujets techniques comme le bilinguisme et le multiculturalisme », a déclaré Louise Mushikiwabo. Pour sa part, Patricia Scotland, a indiqué que le Commonwealth est déterminé à faire tout ce qui est possible pour soutenir le processus de paix en cours dans le cadre du Grand dialogue national. « Le président de la République nous a exprimé une fois de plus sa disponibilité pour le dialogue et l’apaisement », a renchéri le président de la Commission de l’Union africaine.
Cela fait pratiquement trois ans qu’une crise sociopolitique a éclaté dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Ladite crise a commencé par des revendications corporatistes portées par des avocats et des enseignants. La situation s’est muée en revendications séparatistes violentes avec des groupes armés qui sèment mort et désolation.
21 291 Camerounais ont fui les violences et les combats entre sécessionnistes et l’armée en direction du Nigeria, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. L’ONG International Crisis estime que l’on a enregistré à environ 2000 morts après 20 mois de combats. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) affirme que l’insécurité qui se répand dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays a forcé plus de 4 400 écoles à fermer dans ces régions.
SA