(Investir au Cameroun) - Selon une note que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS) du Cameroun, des tensions sur les prix pourraient se poursuivre cette fin d’année dans le pays. Et cela en raison des menaces réelles de ralentissement de l’économie liées au durcissement des conditions de sortie de devises, ainsi que l’insécurité persistante dans certaines régions.
Dans la région de l’Extrême-Nord en particulier, indique l’INS, du fait des inondations ayant détruit les cultures, les centaines de têtes de bétail et les surfaces de pâturage, les marchés seront de moins en moins approvisionnés en céréales (maïs, riz, mil, sorgho), oignons, viande de bœuf, etc.
« Au regard de ces facteurs, à l’approche des fêtes de fin d’année et en l’absence de mesures prises pour juguler, à plus ou moins brève échéance, la crise des devises et les spéculations des acteurs, l’inflation pourrait avoisiner 2,7% en fin d’année 2019 », relève l’INS.
L’Institut précise qu’en moyenne sur les douze derniers mois, les tensions inflationnistes persistent dans le pays. L’inflation se situe à 2,3%, après +1,8% au premier semestre 2019, +1,4% au premier trimestre 2019 et + 1,1% en fin d’année 2018.
Les trois principales composantes à l’origine de cette inflation sont les produits alimentaires, les restaurants et hôtels ainsi que les articles d’habillement et chaussures. Les prix des biens importés sont en nette progression sous l’effet probablement des dysfonctionnements dans la chaîne de distribution, provoqués en partie par la crise des devises.
SA