(Investir au Cameroun) - Le projet de construction de 14 péages automatiques au Cameroun connaît des retards à cause de certaines contraintes administratives, selon les infirmations du ministère des Travaux (Mintp), le maître d’ouvrage.
« Depuis l’entrée en vigueur dudit contrat le 10 juillet 2022, l’entreprise Tollcam a déjà commencé les travaux de terrassement sur les sites de Mbankomo, Boumyebel et Édéa. Cependant, elle rencontre des difficultés dans la réalisation des travaux sur les sites de Tiko, Nkometou et Nsimalen, en raison, selon le président de Tollcam, du retard lié à la publication des décrets d’expropriation », révèle le Mintp dans une note publiée ce 29 novembre.
La même source poursuit : « Cette difficulté est en effet à l’origine du refus de la libération des sites expropriés pour les travaux par les populations. Face à ces problèmes qui empêchent l’entreprise de respecter le cahier de charge, le ministre des Travaux publics a instruit des diligences, dans le but de résoudre définitivement ces difficultés ». En attendant, le projet, lui, accuse du retard.
Le projet de construction de 14 péages automatiques sur certains axes routiers a été confié à Tollcam, la société de projet mise en place par le consortium Razel BEC-Egis Projects, pour un montant de près de 42 milliards de FCFA. La première phase des travaux doit être réalisée sur 7 postes de péage : Mbankomo, Boumnyebel, Edéa, Nsimalen, Nkometou, Tiko et Mbanga. Le premier poste témoin doit être achevé au niveau de Mbankomo dans six mois au plus tard.
Lors de la deuxième phase des travaux, des postes seront construits à Bayangam (Bangangte-Bafoussam) ; Bafia (Obala-Bafia) ; Manjo (Mbanga-Manjo) ; Bandja (Bafang-Bafoussam) ; Matazen (Bafoussam-Bamenda) ; Foumbot (Bafoussam-Foumbot) et Dschang (Dschang-Bamougoum). Le contrat de partenariat signé avec Tollcam couvre une période de 20 ans : deux ans d’exécution des travaux dont le décompte a commencé le 10 juin 2022 et 18 années d’exploitation.
Avec ce projet, le gouvernement camerounais espère mieux sécuriser les recettes du péage. Car la manipulation du cash qui prévaut jusqu’ici ouvre souvent la voie aux détournements de fonds publics. Ce qui cause des pertes pour le trésor.
S.A.