(Investir au Cameroun) - Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) vient de publier une note qui révèle que le nombre d’écoles fermées dans les quatre pays touchés par des crises dans le bassin du lac Tchad (Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria) est demeuré approximativement le même, passant de 981 à 1 054, entre la fin de 2017 et juin 2019.
Dans le cas précis du Cameroun, indique l’Unicef, l’insécurité qui se répand dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays a forcé plus de 4 400 écoles à fermer dans ces zones anglophones. Pour pallier la situation, l’organisme onusien indique qu’il coopère avec les autorités scolaires et les communautés afin d’appuyer des modes d’apprentissage alternatifs, notamment des centres d’apprentissage communautaires, la diffusion de cours à la radio, le recours à la technologie pour l’enseignement et l’apprentissage et des initiatives éducatives dans des structures confessionnelles.
« Au Cameroun, des cours et des messages pouvant sauver des vies sont radiodiffusés en de multiples langues afin que les enfants puissent apprendre en groupe en compagnie d’un animateur qualifié, ou encore individuellement dans leur propre foyer », affirme l’Unicef.
Cela fait pratiquement trois ans qu’une crise sociopolitique a éclaté dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Ladite crise a commencé par des revendications corporatistes portées par des avocats et des enseignants. La situation s’est muée en revendications séparatistes violentes avec des groupes armés qui sèment mort et désolation.
21 291 Camerounais ont fui les violences et les combats entre sécessionnistes et l’armée en direction du Nigeria, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. L’ONG International Crisis estime que l’on a enregistré au moins 1850 morts après 20 mois de combats.
Sylvain Andzongo