(Investir au Cameroun) - En visite le 13 février 2019 sur le chantier de construction du barrage de Bini à Warak, dans la région de l’Adamaoua, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Essomba Eloundou, a fait quelques révélations sur l’état du financement des travaux lancés il y a plusieurs mois.
«Le partenaire Sinohydro a déjà préfinancé un certain nombre d’activités. Il s’agit, par exemple, de la construction des locaux (base vie, Ndlr), des études, etc., à hauteur d’une vingtaine de milliards de francs Cfa. On ne peut pas engager une telle somme quelque part et plier bagage du jour au lendemain.», a confié le Minee, faisant ainsi allusion à la réduction drastique des effectifs chinois et camerounais sur le chantier, à cause des difficultés de paiements auxquelles fait face le constructeur Sinohydro.
Au sujet de ces difficultés qui freinent l’avancement des travaux, le ministre de l’Eau et de l’Energie a rappelé que le gouvernement camerounais s’emploie non seulement à payer la prime d’assurance qui ouvrira la porte aux premiers décaissements auprès de la banque chinoise ICBC, laquelle finance le projet à 80% mais aussi à mobiliser sa quote-part des financements (20%).
«Un projet comme celui-ci a des préalables. Il y a des conditions qu’il faut remplir pour que la banque qui fournit les ressources financières, procède au premier décaissement. Dans le cas de ce projet, l’Etat du Cameroun doit souscrire et payer une assurance à hauteur de 13 milliards de francs Cfa. La semaine passée, la 2ème tranche d’un montant de 4,5 milliards de francs Cfa a été payée. A ce jour, une somme de 9 milliards de francs Cfa a déjà été payée. La dernière tranche le sera dans les prochains jours.», a annoncé Gaston Essomba Eloundou.
D’une capacité de production de 75 MW, le barrage de Bini à Warak est très attendu dans les trois régions septentrionales du Cameroun, dans la mesure où cette infrastructure permettra de suppléer le barrage de Lagdo, qui nécessite 100 milliards de francs Cfa pour sa réhabilitation, et dont les 72 MW de capacité installée, sont souvent réduits de moitié, à cause de l’ensablement progressif du réservoir.
BRM
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