(Investir au Cameroun) - 15 milliards de FCFA. C’est l’enveloppe globale qu’entend investir la société GDS Orion Solar dans son projet de construction d’une centrale solaire d’une capacité de production de 20 MW dans la ville de Ngaoundéré, dans la partie septentrionale du Cameroun. Ce montant a été révélé le 21 juin 2019 dans la capitale camerounaise, au cours de la signature d’une convention d’investissement entre l’Agence de promotion des investissements (API) et GDS Orion Solar.
Grâce à cette convention d’investissement, ce projet énergétique va bénéficier des facilités prévues par la loi de 2013 (révisée en 2017) portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Ce texte accorde notamment aux porteurs de projets diverses facilités fiscalo-douanières, sur des périodes allant de 5 à 10 ans.
À en croire ses promoteurs, la centrale solaire de Ngaoundéré, qui deviendra la plus grande infrastructure de ce type jamais construite au Cameroun, permettra de créer 290 emplois. En plus d’approvisionner les populations en électricité, cette centrale solaire contribuera à diversifier le mix énergétique du Cameroun, dans lequel le solaire, l’éolien et la biomasse font figure de parents pauvres (à peine 1 % du mix énergétique global).
Le choix de la capitale régionale de l’Adamaoua pour abriter cette infrastructure n’est pas hasardeux. En effet, selon diverses études, les trois régions septentrionales du Cameroun (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord) sont les plus insolées du pays. Dans le détail, des analyses du régulateur du secteur de l’électricité (Arsel) révèlent que le niveau moyen d’insolation dans cette partie du Cameroun est de 5,8 kWh/m²/jour, contre 4 kWh/m²/jour seulement dans la partie sud.
Très peu d’informations filtrent sur l’identité de la société GDS Orion Solar. Mais certaines sources soutiennent qu’il s’agit d’une co-entreprise. Celle-ci, apprend-on, serait formée par Générale du solaire, un développeur français de projets énergétiques et producteur privé d’électricité, et des partenaires financiers tels que le fonds d’investissement Arborescence Capital, qui est intéressé par le projet de Ngaoundéré depuis les premières heures de sa conception.
Brice R. Mbodiam
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