(Investir au Cameroun) - La fourniture des carburants est perturbée depuis plusieurs jours au Cameroun. Des images des automobilistes amassés devant les stations-service attendant le précieux liquide font le tour de la Toile. Après plusieurs jours de silence, le gouvernement a finalement réagi ce 11 juillet. Dans son communiqué, le ministre de l’Eau et l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, explique cette situation par la non-mobilisation à temps des subventions.
« Il convient de faire observer que ces perturbations sont dues principalement, à l’importante enveloppe de la subvention des prix à la pompe qu’il faut effectivement mobiliser en temps réel pour assurer les importations des produits pétroliers. Pour le seul mois de juin, cette subvention, encore appelée manque à gagner, s’élève à 80 milliards de FCFA et pour tout le 1er semestre de l’année en cours, à 317 milliards de FCFA », révèle le membre du gouvernement.
Pour remédier à la situation, indique le communiqué, le président de la République a instruit le gouvernement de mobiliser les ressources financières « adéquates » en vue d’assurer le paiement continu de cette subvention. Conséquemment, la mise en œuvre de cette instruction présidentielle a permis de déclencher, depuis le 11 juillet, le déchargement d’importants volumes de produits déjà disponibles.
Ainsi, indique le membre du gouvernement, 28 000 m3 de super, 22 000 m3 de gasoil et 12 500 m3 de Jet A1 sont en cours de déchargement et mis progressivement à la consommation. Par ailleurs, des volumes supplémentaires de 88 000 m3 de gasoil et 35 000 m3 de super sont disponibles dans eaux camerounaises et seront déchargés dans les prochains jours.
En avril dernier, le Cameroun a enregistré les premières alertes de pénurie des carburants. Il fallait parcourir plusieurs stations de service pour trouver du gasoil à Yaoundé. Idem dans plusieurs villes du pays. En ce mois de juillet, la même situation de pénurie se représente. Mais cette fois-ci, la problématique est différente. Il s’agit aujourd’hui des problèmes de tension de trésorerie et non plus des perturbations sur le marché international à cause du conflit russo-ukrainien, comme l’indiquait le gouvernement.
Sylvain Andzongo
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