(Investir au Cameroun) - Le Cameroun a entrepris les procédures législatives pour signer la convention sur l’eau d’Helsinki de 1992. Elle préconise, en gros, la protection et l’utilisation pacifique des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux.
À cet effet, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a défendu le 15 novembre au Parlement le projet d’adhésion à cette convention qui, selon lui, apportera plusieurs avantages au Cameroun. Il s’agit notamment du partage des expériences dans la gestion transfrontalière « des problèmes d’inondation, de sécheresse, de sécurité des barrages, de gestion commune des infrastructures hydrauliques, de répartition de l’eau entre l’irrigation et la production d’énergie ».
Dans ce sens, le pays pourra mieux gérer ses ouvrages et l’eau de ses cinq grands bassins hydrographiques dont quatre sont partagés. Il s’agit du bassin du lac Tchad, du Niger, de la Sanaga, du Congo et des fleuves côtiers (Atlantique). Au niveau national, le pays espère l’amélioration de la gestion de l’eau à travers la prévention, le contrôle et la réduction des impacts transfrontières. Sans oublier l’accès au fonds d’affectation spéciale de ladite convention.
En croire le membre du gouvernement, par son adhésion à cette convention, le Cameroun confortera son statut d’acteur majeur en matière de promotion de la gestion durable des ressources en eau au niveau international. Bien plus, son leadership et son influence au sein des différents organismes de suivi des questions d’eau vont également s’accroître.
En Afrique, les pays tels que le Sénégal et le Tchad ont déjà ratifié la convention sur l’eau. D’autres pays comme la République démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire ont sollicité officiellement des ateliers nationaux d’information et d’échanges en vue d’une possible adhésion.
S.A.