(Investir au Cameroun) - Des traders, sélectionnés lors de l’appel d’offres international de mai dernier pour livrer 30 000 tonnes métriques de fioul lourd (fuel Oil 3500) devant assurer la consommation des mois de juillet, août et septembre 2022, ont décliné l’offre a-t-on appris des sources au ministère l’Eau et de l’Énergie (Minee). « L’adjudicataire s’est désisté. Et le second, consulté, a déclaré ne plus être prêt à livrer [le fioul] au niveau des primes proposées. La commission de passation de marché a donc décidé de relancer un nouvel appel d’offres », indiquent nos sources qui n’ont cependant pas dévoilé les noms de ces traders.
En effet, le ministre de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a lancé, le 15 juin, un nouveau processus pour recruter de nouvelles entreprises. Mais l’opération s’annonce délicate. Si elle n’est pas bouclée à temps, le pays pourrait rencontrer des défis dans l’approvisionnement de ce combustible. Ce qui pourrait pousser à des concessions.
Pour réduire le niveau des primes payées lors de l’importation des produits pétroliers, le Cameroun sélectionne désormais, par appel à concurrence et avec comme critère de sélection le niveau de primes, quatre traders chargés de rendre disponible de grandes quantités de combustibles dans les eaux camerounaises afin de les vendre aux marketeurs et importateurs locaux.
Selon Minee, ce mécanisme, mis en place depuis l’exercice 2020 et à la suite de l’incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara), l’unique raffinerie du pays, a permis de faire passer les primes par tonne de super et gasoil respectivement de 128 et 176 dollars à 38 et 45 dollars. Ce qui a engendré, selon Gaston Eloundou Essomba, une économie budgétaire annuelle de 150 milliards de FCFA.
Depuis lors, c’est le Nigérian Sahara Energy qui a régulièrement été recruté par le Cameroun comme principal trader. Vitol (Suisse), Addax Energy (Suisse) et Petra Energy SA (Suisse) sont les trois suivants immédiats.
Sylvain Andzongo
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