(Investir au Cameroun) - Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba (photo), a effectué ce 18 septembre 2020 dans la région de l’Est, une visite sur le chantier de construction de la ligne haute tension de 225 KV entre Yaoundé, la capitale, et Abong-Mbang, à l’Est du pays.
« Chères populations du département du Haut-Nyong, vous avez fait confiance à l’État, et nous vous exhortons de poursuivre dans cette voie, afin que ce projet permette à la région de l’Est d’oublier, d’ici 17 mois (février 2022 au plus tard), les désagréments qu’elle subit du fait de l’inadéquation entre la demande et l’offre en énergie électrique », a déclaré le ministre Eloundou Essomba.
En effet, isolée sur le réseau interconnecté Est (RIE), la région de l’Est est parmi les plus lésées en matière de fourniture de l’énergie électrique au Cameroun. C’est qu’elle est essentiellement alimentée par la centrale thermique de Bertoua, qui consomme pour environ 8 milliards de FCFA de gasoil par an, ce qui rend les coûts de production très onéreux (200 FCFA/kWh). Aussi, les délestages sont-ils légion dans cette partie du pays.
Les travaux en cours, qui ont été confiés à la société indienne Kaltaparu Power Transmission Ltd, permettront, à terme, d’interconnecter le RIE au réseau interconnecté Sud (RIS), constitué des régions du Centre, Littoral, Sud, Sud-Ouest, Ouest et Nord-Ouest. Cette interconnexion permettra à la région de l’Est d’être désormais approvisionnée par les centrales hydro-électriques (Edéa et Songloulou) construites sur le fleuve Sanaga, qui abrite 75% du potentiel hydro-électrique du pays.
Couplée aux 30 MW de puissance attendue de la centrale de pied du barrage de Lom Pangar, en construction dans la région de l’Est, l’interconnexion des RIE et RIS permettra à cette région camerounaise, très riche en ressources forestières et minières, de résorber définitivement son déficit énergétique.
BRM