(Investir au Cameroun) - Delor Magellan Kamgaing (photo), le président de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC), est entré en grève de la faim le 21 avril 2014 à Yaoundé, sous la plaque indiquant les locaux de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). Ce défenseur des droits des consommateurs entend, par cette grève illimitée, contraindre le gouvernement camerounais à opposer une fin de non recevoir à la requête d’AES Sonel, le concessionnaire du service public de l’électricité, de réajuster à la hausse les tarifs de l’électricité dans le pays.
Le 14 avril 2014, la LCC avait déjà saisi le Premier ministre camerounais par une correspondance, dans laquelle il priait cette autorité publique «de ne pas donner une suite favorable à la demande de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (ARSEL), de revoir à la hausse le tarif du kilowatt d’électricité distribué par AES Sonel» ; démarche qui, avait écrit la LCC, «pourrait être à l’origine de troubles à l’ordre public».
Dans la foulée, cette association de protection des droits des consommateurs qualifiait le projet de l’Arsel et d’AES Sonel d’«inique et cynique, dans un contexte où les consommateurs d’électricité font face aux innombrables et anarchiques coupures d’électricité, entrainant d’importants préjudices» aussi bien aux ménages qu’aux entreprises.
Selon les informations publiées par la presse, la hausse des prix de l’électricité envisagée concernerait uniquement la tranche sociale (consommations inférieures ou égales à 110 KW), dont le tarif allégé (50 FCfa le KW) est appliqué à la frange de la population la plus vulnérable et la plus nombreuse du portefeuille d’AES Sonel. La tarification de cette tranche, apprend-on, devrait passer à 70 FCfa le KW, soit une augmentation de près de 50%.
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