(Investir au Cameroun) - A l’occasion d’une visite d’entreprise le 1er mars dernier à Yaoundé, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, a échangé avec le DG, Walter Paul Komo, sur la situation de l’imprimerie nationale du Cameroun.
L’entreprise publique créée en 1920 va mal. Elle est criblée de dettes à hauteur de plusieurs milliards FCFA.
D’après Walter Paul Komo, l’imprimerie n’arrive par exemple pas à verser les cotisations sociales des 324 employés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). La dette vis-à-vis de la CNPS a déjà atteint 1,9 milliard FCFA.
Selon lui, les tensions de trésorerie de l’entreprise sont dues, entre autres, au faible taux de recouvrement des créances.
« L’ardoise du ministère des Enseignements secondaires s’élève à 260 millions FCFA. Nos dossiers de recouvrement sont déposés mais rien n’est fait », s’est plaint M. Komo.
Le DG a ajouté que l'imprimerie nationale n’arrive pas à honorer ses commandes, car le magasin de papiers est constamment vide, le parc des machines à petit format est passé de dix à quatre, certaines machines ont plus de trente ans d’âge.
A contrario, les commandes explosent et ont atteint un chiffre de 7 milliards FCFA en 2018. Mais, l’entreprise n’a pu honorer ses commandes qu’à hauteur de 3 milliards FCFA.
« Nous ne ferons que ce qui est possible, graduellement. Les besoins sont d’une si grande ampleur que nous devons être réalistes », a promis le ministre René Emmanuel Sadi.
S.A