(Investir au Cameroun) - Le commissaire aux comptes de la société Edéa Technopole Services (Edéatech SA), Benoît Atangana Onana, vient de rendre public un communiqué annonçant aux actionnaires de cette entreprise, née d’un joint-venture entre l’Etat du Cameroun (35% du capital) et la société italienne Comifin (65%), sa dissolution «anticipée» et sa mise en «liquidation amiable».
Créée avec un capital d’un milliard de francs Cfa en 2008, la société Edéatech était chargée de construire une technopole sur le site de l’Ex-Cellucam (photo) à Edéa, dans la région du Littoral, afin d’offrir 1000 nouveaux emplois aux jeunes camerounais. Ce d’autant que la technopole, selon le détail du projet, devait abriter les PME des secteurs de la production de l’énergie (biomasse), du traitement des eaux, de la transformation du bois, de la maintenance automobile et de la location des engins, ainsi qu’un centre de formation aux métiers du bois.
Cependant, depuis le transfert effectif du site de 36 hectares et des équipements de la défunte Cellucam à la société Edéatech en 2010, le projet est l’arrêt. A cause, apprend-on, des dissensions entre les partenaires camerounais et italiens, puis le non-respect du cahier de charges prescrit à Edéatech. En janvier 2014, une mission conduite par le ministre de l’Industrie, Emmanuel Bondé, a effectué une descente sur le site, et a prescrit un audit de la société Edéatech et la réalisation d’une étude de faisabilité de ce projet, en vue de le relancer.
La dissolution et la mise en liquidation d’Edéatech, intervenue depuis le 29 août 2014 selon notre source, vient ainsi sonner le glas du partenariat italo-camerounais, sur cet investissement d’un montant total de 3,5 milliards de francs Cfa.
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