(Investir au Cameroun) - Nommé au mois d’avril 2012 à la tête du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC), le Sud-coréen Seoung Rok Yang a discrètement quitté le Cameroun il y a quelques jours, apprend-on de sources internes à l’entreprise. Il avait préalablement déposé sa lettre de démission en décembre 2013, et a respecté un préavis d’une durée de trois mois. L’intérim est à nouveau assuré par le Camerounais Antoine Bikoro Alo’o, le DGA en charge des questions financières.
Depuis son installation officielle au poste de DG de cette entreprise publique camerounaise, le 9 octobre 2012, Seoung Rok Yang a essuyé de nombreuses critiques de ses collaborateurs sur ses choix stratégiques, ces derniers n’hésitant pas parfois à le qualifier d’incompétent. Sous son règne, le CNIC a connu une baisse d’activités, qui a provoqué des tensions de trésorerie ayant été à la base de nombreuses grèves des employés, qui réclamaient le payement de leurs salaires.
Finalement, le magister de Seoung Rok Yang à la tête du Chantier naval et industriel du Cameroun aura pas été aussi tumultueux que celui de son prédécesseur et compatriote Moon Kwi-ho, qui avait été remplacé à la suite de divergences d’ordre stratégique avec le président du conseil d’administration, Louis Claude Nyassa. En effet, le coréen militait pour que le Yard pétrolier de Limbé, que construit le CNIC, centre son action sur la construction navale, alors que le conseil d’administration et le DGA préféraient un Chantier naval du Cameroun orienté vers la réparation navale sur la côte ouest-africaine.
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