(Investir au Cameroun) - La mise en service de la mini centrale hydroélectrique de Mbakaou (1,4 MW), inaugurée le 14 avril dernier, va entrainer l’arrêt partiel ou total des centrales thermiques de Tibati, Ngaoundal et Mbakaou, qui étaient jusqu’en décembre 2021 les principales sources d’alimentation de ces localités de l’Adamaoua. Ce qui va entrainer la réduction des émissions de gaz carbonique (CO2) à l’origine du réchauffement de la planète.
« Ainsi, sur la base des calculs d’experts, la petite centrale hydroélectrique de Mbakaou carrière permettra de réduire les émissions de gaz carbonique d’au moins 67 000 tonnes à l’horizon 2030 du fait de l’arrêt des centrales thermiques de Tibati et de Mbakaou », a déclaré le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba. Ce qui fait réduction moyenne annuelle d’un plus de 7444 tonnes. L’énergéticien Eneo, qui rachète la production de cet ouvrage construit par le producteur indépendant IED Invest, estime pour sa part cette réduction à 4893 tonnes de CO2 par an.
Selon la banque mondiale, le Cameroun produit environ 8,62 millions de tonnes de CO2 annuellement. Cette réduction reste donc insignifiante par rapport aux émissions globales du pays. Mais l’entrée en vigueur prochaine de la centrale hydroélectrique de Nachtigal, de la centrale solaire de Garoua et la disponibilité totale du barrage hydroélectrique de Memve’ele et de la centrale solaire de Guider devrait améliorer le mix énergétique du pays et donc réduire davantage les émissions de CO2 liées à la production de l’électricité.
Dans sa contribution déterminée au niveau national (CDN), adoptée en 2015 lors de la 21e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP21), tenue à Paris, le Cameroun avait pris l’engagement de réduire de 32% ses émissions de CO2 à l’horizon 2030.
S.A.
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