(Investir au Cameroun) - Selon le calendrier prévisionnel des émissions des titres publics au 3e trimestre 2022, l’État du Cameroun ambitionne de mobiliser une enveloppe de financements d’un montant de 178 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Beac, entre juillet et septembre 2022.
Au total, 118 milliards de FCFA seront mobilisés par émissions de bons du Trésor assimilables (BTA), qui sont des titres dont la maturité n’excède pas un an ; tandis que les Obligations du Trésor assimilables (OTA), qui sont des titres de longs et moyens termes, permettront de lever 60 milliards de FCFA.
Dans le détail, la première émission est prévue le 11 juillet prochain. Il s’agit d’une émission en syndication de BTA à 26 semaines de maturité, au travers de laquelle le Trésor public camerounais ambitionne de lever 83 milliards de FCFA. Contre 15 milliards de FCFA pour une 2e opération sur les BTA (52 semaines cette fois-ci), prévue le 25 juillet 2022.
Par ailleurs, deux opérations sur les BTA à 52 et 13 semaines de maturité sont respectivement prévues les 8 et 22 août 2022. Ces émissions de titres de court terme visent à lever 20 milliards de FCFA au total, à raison de 10 milliards de FCFA par opération.
Le 29 août 2022, le Cameroun lancera sa première émission d’OTA pour le compte du 3e trimestre. À travers des titres à 6 ans de maturité, le Trésor public va tenter de mobiliser 20 milliards de FCFA auprès des investisseurs. Le pays reviendra à la charge le 15 septembre 2022, pour une émission d’OTA à 7 ans, pour lever 40 milliards de FCFA.
Pour rappel, dans la loi de finances rectificative validée par le Parlement camerounais en juin 2022, le chef de l’État porte à 550 milliards de FCFA le seuil d’endettement de l’État par émissions des titres publics. Ce qui consacre une augmentation de l’enveloppe de 200 milliards de FCFA, par rapport à la loi de finances initiale, votée en novembre 2021.
Cette option va davantage alourdir la dette publique du pays, dont le volume actuel inquiète déjà certains bailleurs de fonds internationaux, bien qu’il soit encore largement en dessous des 70% du PIB, édictés par les critères de convergence de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).
BRM