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Yaoundé - 26 avril 2024 -
Finance

Les six pays de la Cemac invités à fournir la liste des entreprises publiques à introduire en bourse

Les six pays de la Cemac invités à fournir la liste des entreprises publiques à introduire en bourse

(Investir au Cameroun) - Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), qui a tenu une session par visioconférence le 3 juillet 2020, vient d’interpeller les six pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée Équatoriale) sur les engagements pris, en vue de dynamiser le marché financier unifié de l’Afrique centrale.

 En effet, apprend-on dans le communiqué officiel ayant sanctionné les travaux, abordant cette question, le Comité interministériel de l’Umac a invité les États retardataires, qui n’ont pas encore fait parvenir la liste des entreprises publiques à introduire en bourse, à le faire « dans les meilleurs délais ». Ceci, « en vue de l’application effective du règlement Cemac relatif à l’introduction en bourse des participations des États et de leurs démembrements ».

 Pour rappel, selon les engagements pris par les pays de la Cemac, autour desquels s’articule le plan d’actions 2020 de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), six nouvelles entreprises devraient intégrer la cote de cette place boursière en 2020, à raison d’une entreprise par État membre de la Cemac.

 À en croire Jean Claude Ngbwa, le directeur général de la bourse unifiée de l’Afrique centrale, ces nouvelles introductions contribueraient à réaliser l’objectif d’une « capitalisation minimale de 1200 milliards de FCFA sur le compartiment des actions », au cours de l’année courante. Selon les dernières mises à jour datant du 6 juillet 2020, la capitalisation sur ce segment de la BVMAC culmine à seulement 253,2 milliards de FCFA.

 Échec en perspective  

Par ailleurs, le DG de la BVMAC, qui a révélé ce plan d’actions fin décembre 2019, au cours d’un atelier organisé par le régulateur à Libreville au Gabon, projette également une capitalisation minimale de 1000 milliards de FCFA (contre 775,6 milliards de FCFA au 6 juillet dernier) sur le compartiment des obligations en 2020, à condition que les États fassent des émissions obligataires sur le marché financier.

 Sur ce dernier objectif, la BVMAC pourrait bien mordre la poussière, au moins deux pays de la Cemac ayant déjà choisi le marché monétaire pour leurs émissions d’obligations, au détriment du marché financier. Il s’agit du Cameroun, qui a récemment clôturé un programme d’émissions d’obligations du Trésor assimilables (OTA) sur le marché monétaire, avec une cagnotte de 219,4 sur les 220 milliards de FCFA recherchés.

Le Congo, quant à lui, y prépare également un programme en trois opérations, pour mobiliser une enveloppe de 120 milliards de FCFA. L’argent servira à refinancer son emprunt obligataire lancé en 2018 sur le marché financier, grâce auquel le pays de Sassou Nguesso avait pu mobiliser 150 milliards de FCFA.

« Le marché monétaire est le marché traditionnel des Trésors publics et des banques, pour émettre des OTA, dont la durée moyenne du prêt est plus longue que les emprunts obligataires (émises sur le marché financier, NDLR). Les OTA offrent un délai de grâce plus long à l’État, dans la mesure où le principal n’est remboursé qu’au terme de sa maturité, contrairement aux emprunts obligataires dont le remboursement intervient généralement par quart, à partir de la 2e année », explique Samuel Tela, le directeur de la trésorerie à la direction générale du Trésor du ministère camerounais des Finances.

Brice R. Mbodiam

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