(Investir au Cameroun) - Selon le magazine panafricain Jeune Afrique, à la date butoir de la fin des souscriptions pour la recapitalisation de la commercial Bank of Cameroon (CBC) le 30 décembre 2013, l’Etat du Cameroun a souscrit pour un portage d’actions, à hauteur de 9,6 milliards de francs Cfa.
L’Etat camerounais a, de ce point de vue, majoritairement apporté les «82% des sommes attendues» au cours de cette opération de recapitalisation, ainsi que l’a annoncé l’administrateur provisoire de la CBC, dans un récent communiqué, qui précisait par ailleurs qu’une nouvelle phase de souscription de six jours avait été ouverte.
A en croire Jeune Afrique, cette nouvelle phase de souscription vise simplement à permettre à de nouveaux investisseurs d’entrer dans le capital de la CBC, en apportant les 2,4 milliards de francs Cfa nécessaires pour porter le nouveau capital de cette banque camerounaise à 12 milliards de francs Cfa.
Une opération de recapitalisation à laquelle, révèle le journal, ceux qui se présentent comme étant «les actionnaires historiques de la CBC», à savoir les entreprises Capital Financial Holdings Luxembourg, Fotso Group Holdings et Dawney Holding, refusent visiblement d’adhérer.
En effet, renseigne Jeune Afrique, le 30 décembre 2013, ces trois entreprises n’ont souscrit chacune que pour une action de 10 000 francs Cfa, obligeant l’administrateur provisoire, Martin Luther Njanga Njoh, à ouvrir une seconde phase de souscription avant de boucler le tour de table. D’ailleurs, apprend-on, par voie d’huissier, la Cobac aurait signifié à ces trois actionnaires, le 9 janvier 2013, l’annulation de leurs souscriptions du 30 décembre 2013.
Contrôlées par Yves Michel Fotso (photo), les trois entreprisses sus-mentionnées, qui revendiquent plus de 50% du capital de la CBC, ont toujours dénoncé un «hold-up» dès la mise sous administration provisoire de la banque en 2009, accusant le ministère des Finances du Cameroun et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le gendarme du secteur bancaire dans la zone CEMAC, de vouloir les exproprier.
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