(Investir au Cameroun) - Au cours de l’année 2020, le Trésor public camerounais a versé aux investisseurs opérant sur le marché des titres de la BEAC, une enveloppe totale de 382 milliards de FCFA, au titre du remboursement des emprunts effectués sur ce marché. Mais, pour parvenir à ces remboursements, le gouvernement camerounais a dû lever sur ce même marché, la même année, un montant de 413 milliards de FCFA, par émissions de bons du Trésor assimilables (BTA), qui sont des titres publics de court terme.
En clair, précise le ministre camerounais des Finances, en 2020, à travers des émissions de BTA, le Cameroun a obtenu sur le marché monétaire de la Cemac « un financement net de 31 milliards de FCFA ». Louis Paul Motaze (photo) s’exprimait ainsi le 9 février 2021 à Douala, la capitale économique du pays. C’était au cours de la présentation aux investisseurs, du programme 2021 des émissions des titres publics par l’État.
Mais, au-delà de ces financements de court terme, le Cameroun a également levé une enveloppe de 360 milliards de FCFA sur le marché monétaire, par émissions d’obligations du Trésor assimilables (OTA), titres dont la maturité varie de plus d’un an à 10 ans. Ce qui porte à 773 milliards de FCFA le volume de financements mobilisés et à 391 milliards de FCFA la dette contractée en 2020 par le Cameroun, sur le marché des titres publics de la BEAC.
« Les ressources issues des émissions des BTA ont permis d’assurer une meilleure gestion de la trésorerie, en atténuant les tensions liées à la baisse périodique des recettes. Les OTA quant à elles ont contribué à la poursuite et à l’achèvement de nombreux projets d’investissements, notamment les infrastructures routières pour 80 milliards de FCFA, les infrastructures sportives et connexes pour 70 milliards de FCFA, le plan de riposte au Covid-19 pour 45 milliards de FCFA… », explique le ministre des Finances.
Et ce dernier de poursuivre : « à chaque émission, nous avons observé des taux de couverture record, allant jusqu’à 250%. Preuve irréfutable de l’appétence que vous avez sur les titres du Cameroun. À chaque émission, nous avons vu les taux d’intérêt se resserrer et se situer en deçà de la moyenne observée dans notre sous-région et même ailleurs, gage de la résilience de notre économie ».
Au cours de l’année 2021, le Cameroun, qui n’enregistre aucun défaut de paiement sur le marché monétaire de la Cemac, lancé en novembre 2011, entend capitaliser sur cette confiance des investisseurs dans la signature du Cameroun, pour lever une nouvelle enveloppe de financements de 350 milliards de FCFA. « Ces ressources seront affectées pour environ 35% au secteur des infrastructures routières et d’ouvrage d’art, 40% pour le secteur de l’énergie et de l’eau, 11% pour la CAN et 5% pour les grands projets agricoles », a détaillé le ministre des Finances.
Brice R. Mbodiam
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