(Investir au Cameroun) - Selon les chiffres compilés par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’encours des crédits bancaires au Cameroun a progressé de 43,6 milliards de FCFA entre janvier et février 2021, passant de 3912,4 à 3 956,3 milliards de FCFA. Cette statistique révèle une reprise de l’activité économique dans le pays, après la récession enregistrée en 2020, en raison des ravages de la pandémie du coronavirus.

Visiblement, en dépit de la menace que laisse planer sur l’économie locale la 2^e vague du coronavirus, les agents économiques semblent vouloir tirer profit de toutes les opportunités mises en place pour relancer l’économie camerounaise après une année 2020 quasi catastrophique. Parmi ces opportunités, l’on peut citer les lignes de crédits mises à disposition par des institutions financières et des banques, pour aider les entreprises à se relever de la crise sanitaire actuelle.

Il en est, par exemple, de la ligne de 10 milliards ouverte par BGFI Cameroun dès le 1^er septembre 2020, de même que la ligne de 10 milliards de FCFA ouverte à la Société Générale par la Banque européenne d’investissement (BEI) en novembre 2020, pour soutenir aux conditions souples, les PME impactées par la pandémie du coronavirus. « Cet appui permet aux PME camerounaises de renforcer leurs défenses immunitaires face à la récession économique globale, qui s’installe dans le sillage de la crise mondiale », avait confié Achille Bassilekin III, le ministre des PME, en saluant l’initiative de ce bailleur de fonds.

Au demeurant, au-delà de ces lignes de crédits, l’intérêt des agents économiques du Cameroun pour le financement bancaire est de plus en plus marqué depuis le début de l’année. Le témoignage de cette réalité est apporté par l’augmentation exponentielle, depuis janvier 2021, de la demande de refinancement des banques commerciales auprès de la banque centrale. En effet, les volumes de liquidité sollicités chaque semaine par les établissements de crédit dépassent de plus en plus les 250 milliards de FCFA proposés par la banque centrale. Selon la Beac, la majeure partie de cette liquidité est généralement captée par les banques en activité au Cameroun, pays présenté comme la locomotive économique de l’espace Cemac.

BRM

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