(Investir au Cameroun) - La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) avance dans la préparation de son entrée sur le marché financier international. Pour mobiliser une partie des 1700 milliards de FCFA prévus dans le cadre de son plan stratégique 2023-2027, l’institution financière sous-régionale prévoir de faire recours aux investisseurs internationaux. Et l’un de préalable est de disposer d’une évaluation de son risque réalisée par une agence de notations internationales. Pour se préparer à cette première évaluation, la BEDEAC s’est attaché les services de Rothschild & Co. Son président, Dieudonné Evou Mekou, a procédé, le 12 septembre 2023 à Paris (France), à la signature du mandat de cette banque de renommée internationale.
Il faut dire que la BDEAC souhaite que sa notation de crédit inaugurale soit décernée par l’une des trois plus grandes sociétés de notation du monde. Il s’agit de Standard & Poor’s Global Ratings, Moody’s et Fitch Ratings. Pour l’instant, on ignore laquelle des trois a été choisie. En plus de l’obtention d’une notation de crédit inaugurale, l’atteinte de la catégorie investment grade fait également partie des priorités du quinquennat. Cette catégorie corresponde aux notations situées entre AAA et BBB-, selon l’échelle de Standard & Poor’s. Elle est attribuée aux organisations dont on estime la probabilité de manquer au remboursement de sa dette faible. Ce qui leur permet de s’endetter à des coûts faibles.
Avant de s’attacher les services de Rothschild & Co, l’institution financière sous régionale a déjà commencé de se préparer. Elle a lancé avec, l’assistance d’Expertise France, la mutation de ses règles comptables aux normes IFRS. L’augmentation de son capital de 1200 à 1500 milliards de FCFA, décidé le 27 juillet, peut également s’inscrire dans le même registre. Dans la mesure où elle permet d’améliorer son ratio statutaire, qui limite le taux d’endettement de l’institution à 70% de son capital sujet à appel. En effet ce taux a atteint 62% au courant de cette année et pourrait atteindre les 66% en fin d’exercice.
Frédéric Nonos