(Investir au Cameroun) - En décembre 2021, le taux de souscription moyen aux titres publics émis par l’État du Cameroun pour mobiliser des financements sur le marché des titres de la BEAC a culminé à 80,05%. Selon les données de la BEAC, c’est la performance la plus basse depuis juin 2019, mois au cours duquel cet indicateur avait atteint 160,86%, avant de descendre à 142,60% en juin 2020. Les chiffres de la banque centrale révèlent même qu’après les années 2019 et 2020, l’attrait des investisseurs pour les titres camerounais s’est décuplé en juin 2021. Ce mois-là, révèle le rapport de la BEAC, le Cameroun a affiché un taux de souscription moyen à ses valeurs du Trésor de 209,39%.
En clair, alors que les investisseurs proposaient au Trésor camerounais une fois et demi le montant des financements sollicités en juin 2019 et juin 2020, ce montant correspondait à plus du double du montant sollicité en juin 2021. Mais, six mois plus tard, les offres faites au Cameroun par ces mêmes investisseurs n’atteignaient plus le montant sollicité (80% de taux de souscription).
Le rapport de la BEAC n’explique pas les causes de cette baisse du taux moyen de souscription aux titres publics du Cameroun, qui demeurent cependant les plus courus dans la zone Cemac. Mais, l’on peut observer que ce recul de l’affluence des investisseurs survient dans un contexte marqué par la ruée des autres États de la Cemac vers ce marché, sur lequel le Gabon, du fait de son intense activité au cours de l’année 2021, a surclassé le Cameroun comme principal animateur du marché.
Mieux, le Gabon et le Congo, qui rivalisent désormais de dynamisme avec le Cameroun sur ce marché, et qui jouissent d’une signature peu confortable par rapport à celle du Cameroun, proposent généralement aux investisseurs une rémunération (taux d’intérêt) nettement plus compétitive. Cette réalité a pour conséquence d’intéresser nombre d’investisseurs du marché des titres aux valeurs de ces deux pays.
BRM