(Investir au Cameroun) - Au lendemain de la première assemblée plénière de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef) depuis plus de 30 ans, le président de cet organisme consulaire, Martin Paul Mindjos (photo), a fait savoir que le dossier de création d’une micro-banque est définitivement refermé.
« Le président de la République avait déjà pris un décret pour créer la banque agricole tout autant que la banque des PME. Dans ces conditions, il était difficile à la Chambre d’agriculture d’avancer sur ce projet de banque », a expliqué Martin Paul Mindjos au micro de la CRTV, la chaine audiovisuelle publique.
C’est la fin d’un projet qui a commencé avec Janvier Mongui Sossomba, l’ancien président de la Capef. Pour cet ancien maire, l’objectif était de créer un établissement de crédit qui allait exister parallèlement à la banque agricole promise par Paul Biya lors du comice agropastoral de 2011, à Ebolowa. Mongui Sossomba promettait de compléter l’action de cette banque agricole sur le terrain.
Pour passer de la parole aux actes, le 24 février 2016, Mongui Sossomba lance une opération de mobilisation des fonds à Douala. En 2018, après son décès, le projet disparaît des radars. Il est donc définitivement rangé comme l’a fait savoir Martin Paul Mindjos, qui a hérité de la Capef il y a 14 mois.
Ce dernier admet par contre que son équipe et lui continuent de réfléchir sur les questions de financement. Le financement de l’agriculture était d’ailleurs l’une des principales articulations de l’assemblée plénière de cette semaine. Par ailleurs, dans son plan d’action 2022, la Capef a prévu la mise en place d’un dispositif de financement agricole. Il devrait être basé sur les micro-épargnes et les microcrédits, sur le modèle indien et indonésien qui s’appuie sur les comités d’intermédiaires financiers.
Michel Ange Nga
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