(Investir au Cameroun) - Le 17 octobre 2020, le Trésor public camerounais mettra en paiement une enveloppe de 45,7 milliards de FCFA, au titre du remboursement partiel de son emprunt obligataire baptisé « ECMR 5,5% Net 2016-2021 ». Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), dépositaire central de la BVMAC, la bourse unifiée de l’Afrique centrale, le principal de cette dette sera remboursé à hauteur de 41,2 milliards de FCFA, contre 4,5 milliards de FCFA pour les intérêts.
« Le coupon net des obligations est de 2775 FCFA (…) et la date d’ouverture des opérations d’encaissement est le 19 octobre 2019 », précise la Beac dans un communiqué officiel rendu public le 24 septembre 2020. En octobre 2019, l’État camerounais avait déjà mis en paiement une enveloppe de plus de 48 milliards de FCFA pour le remboursement partiel du même emprunt, soit 29% du principal.
Cette enveloppe de remboursement, en forte augmentation en 2019 et 2020, était de seulement 9 milliards de FCFA en octobre 2017, selon les pointages de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gérant de la dette publique au Cameroun. À cette époque, c’est cette entreprise publique qui jouait le rôle de dépositaire central de la Douala Stock Exchange (DSX). Le marché financier camerounais, qui avait servi de cadre à cet emprunt en 2016, a finalement fusionné avec la BVMAC, dans le cadre de la mise en place d’une bourse unifiée dans la zone Cemac.
Quatrième emprunt obligataire de l’histoire des finances publiques camerounaises, l’emprunt baptisé « ECMR 5,5% Net 2016-2021 », lancé le 20 septembre 2016, pour mobiliser une enveloppe de 150 milliards de FCFA, avait été souscrit à 115,43% par les investisseurs.
En quête de financements pour la réalisation de son programme d’investissements dans les infrastructures, lancé en 2012, l’État camerounais avait sollicité et obtenu du régulateur du marché financier local d’alors, une surallocation. Celle-ci lui avait finalement permis d’empocher l’enveloppe globale de 165 milliards de FCFA proposée par les souscripteurs.
Brice R. Mbodiam
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