(Investir au Cameroun) - Au cours de l’exercice s’achevant au 31 décembre 2020, la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) a réalisé un bénéfice net de 15,1 milliards de FCFA. Selon les données révélées par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), dans son rapport 2020 sur la situation des entreprises publiques camerounaises, ce bénéfice est en hausse de 177%, comparé aux 4,5 milliards de FCFA enregistrés en 2019.
« Cette performance résulte, d’une part, de l’optimisation des charges, notamment du processus d’appel d’offres pour la fourniture du gaz (GPL), qui permet de sélectionner le moins disant et de réduire le soutien à l’importation du GPL de 28,67% ; et d’autre part, de l’augmentation des revenus financiers de l’entreprise et de ses produits hors activité ordinaire », explique la CTR.
En clair, en 2020, grâce à la procédure des appels à concurrence dans le processus de sélection des entreprises chargées d’approvisionner le Cameroun en gaz domestique, cette société d’État, dont la mission est d’assurer la régulation du marché des hydrocarbures, a pu réaliser des économies beaucoup plus importantes qu’en 2019. En plus de ces économies, dont le corollaire est la réduction des charges, l’accroissement des revenus issus des placements effectués par l’entreprise a contribué à booster le bénéfice en fin d’exercice.
Concrètement, ces placements sont constitués des actifs que détient la CSPH dans certaines autres entreprises. Selon la CTR, ces actifs, qui génèrent des dividendes annuels à la CSPH, sont estimés à 12,3 milliards de FCFA au 31 décembre 2020. Dans le même temps, la CSPH, forte d’une trésorerie confortable (près de 30 milliards de FCFA disponibles en banque à fin 2020), effectue auprès des établissements de crédit des dépôts à terme (DAT) pour lesquels l’entreprise perçoit des intérêts. À fin 2020, cette société d’État avait effectué des DAT pour un montant de 18 milliards de FCFA auprès des banques, selon les données de la CTR.
Brice R. Mbodiam