(Investir au Cameroun) - Le secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), Halilou Yerima Boubakary (photo), a saisi, le 21 octobre, les directeurs généraux des établissements de crédit et de microfinance dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) pour leur signifier un assouplissement relatif aux règles prudentielles du secteur.
« Le volant de conservation des fonds propres, prévu à l’article 25 du règlement Cobac R-2016/03 relatif aux fonds propres nets des établissements de crédit, est abaissé de 2,5% à 2% jusqu’au 30 juin 2022 », peut-on lire dans la liasse des documents de la Cobac. Cet abaissement de 0,5% desserre ainsi l’étau sur les fonds propres nets à conserver obligatoirement par les établissements de crédit. Ce qui leur donne la possibilité d’utiliser les ressources ainsi libérées dans d’autres opérations.
La Cobac explique qu’elle a pris cette décision après une étude du secrétariat général qui a permis de mettre en exergue que « les effets de la pandémie se manifestent avec une certaine gravité dans les banques et que les projections ne sont pas forcément prometteuses ». Mais le gendarme du secteur bancaire ne révèle pas le niveau de gravité de la pandémie dans l’activité des banques et des microfinances.
De même, indique la Cobac, les dispositions de la décision Cobac D-2020/104 du 30 juillet 2020 portant mesures d’adaptation de la règlementation prudentielle sont prorogées jusqu’au 30 juin 2022. Ces mesures prescrivent, entre autres, que les établissements assujettis doivent transmettre au secrétariat général de la Cobac, un reporting hebdomadaire de leur situation de trésorerie et un reporting mensuel des crédits impactés par la situation économique liée au Covid-19. Aussi, aucun établissement de crédit ne peut distribuer de dividende au titre des résultats de l’exercice en l’absence d’une recommandation de la Cobac.
S.A.