(Investir au Cameroun) - Réunis le 15 mars dernier en les locaux de la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé sous la présidence d’Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances (MINFI), les membres du Comité monétaire et financier national du Cameroun se sont penchés sur l’évolution de la conjoncture économique internationale, sous-régionale et nationale au cours des derniers mois.
Il ressort du communiqué publié à l’issue des travaux que malgré «certaines pesanteurs habituelles», l’économie camerounaise a été assez soutenue. Dans le secteur primaire, à l’exception du caoutchouc naturel, du bois et du café, les productions de la plupart des cultures de rente ont progressé.
On note, dans le secteur secondaire, un dynamisme des activités, soutenu par des industries manufacturières, à l’image de l’agroalimentaire. Idem dans le secteur tertiaire où un regain des activités a été observé, poussé par les télécommunications et la distribution.
Dressant la situation économique du Cameroun, le Comité a fait état d’une progression du crédit intérieur et de la masse monétaire à la fin décembre 2011, le crédit intérieur ayant connu une augmentation de l’ordre de 49,2%, soit 1 424,6 milliards F CFA en fin décembre 2011 contre 954,4 milliards l’année d’avant. La masse monétaire a également connu une augmentation de 9,7%, passant de 2 625,4 milliards en décembre 2010 à 2 880,9 milliards l’année d’après, soit une hausse chiffrée de 255,5 milliards.
Le Comité, qui à l’occasion de ces assises, a également planché sur les perspectives économiques du Cameroun, table sur une croissance de l’ordre de 3,3% en 2012 contre 5,2% en 2010, en conformité avec les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).
Il est établi que dans la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), le Produit intérieur brut (PIB) réel connaît une progression de 4,6%, tandis que l’inflation s’est contenue à une moyenne de 2,5%. Aussi, d’avis d’experts, le taux de croissance de la sous-région en 2012 devrait atteindre 6%, un taux d’inflation en baisse de l’ordre de 1,7% et un taux de couverture de la monnaie se situant autour de 100%.
GCM