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Yaoundé - 19 mars 2024 -
Formation

Le Cradat, institution africaine de formation en administration du travail, en session ordinaire à Yaoundé, en quête d’un nouveau souffle

Le Cradat, institution africaine de formation en administration du travail, en session ordinaire à Yaoundé, en quête d’un nouveau souffle

(Investir au Cameroun) - Le Conseil d’administration du Centre régional africain d’administration du travail (Cradat) multiplie les réunions. Après une session extraordinaire tenue en marge de la Conférence internationale du travail, le 13 juin 2019 à Genève en Suisse, il se réunit à nouveau, cette fois en session ordinaire, à Yaoundé ce 19 septembre.   

Au regard des points inscrits à l’ordre du jour, la stratégie qui devrait permettre « de redorer [le] blason (selon l’expression du ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale NDLR) » de cette institution de formation, spécialisée dans les domaines du travail et de la sécurité sociale, sortira de cette 42e session ordinaire du Conseil d’administration.

En effet, en plus de faire le point sur le plan stratégique 2016-2018 du Cradat, d’adopter le projet de lettre de ratification de ses nouveaux statuts et de statuer sur celui de son personnel, les ministres en charge du travail de ses 18 États membres (qui se recrutent en Afrique francophone) devront également écouter la vision du nouveau directeur.

Feuille de route

Désigné lors de la session extraordinaire de Genève, le Burkinabé Arsène Armand Hien a reçu un mois plus tard, lors de son installation au siège du centre à Yaoundé, sa feuille de route de la bouche du ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale. « Le Cradat doit retrouver au moins son prestige d’antan, consolider ses acquis et s’ancrer dans la modernité », avait prescrit Grégoire Owana, précisant qu’il s’agit « d’un impératif catégorique ».  

La vision de l’ancien ministre du Travail et de la Sécurité du Burkina Faso (février-juin 1992), l’étude du Bureau international du travail sur la durabilité des activités du Cradat et les mutations récentes dans le monde du travail sont d’ailleurs, selon les informations qui ont fuité du comité d’experts réuni depuis deux jours, les éléments constitutifs du plan stratégique 2020-2022 de l’institution régionale de formation.

L’objectif du plan stratégique 2016-2018, le tout premier du Cradat après près 50 ans d’existence, était déjà d’adapter le centre aux mutations du monde du travail. Il s’agissait précisément de « répondre aux grands impératifs et aux tendances émergentes qui transcendent les domaines de formation, du perfectionnement, des études et de la recherche ». Selon le rapport du comité d’expert, le taux de réalisation de ce plan est à ce jour de près de 80 %.

À en croire le même document, ce plan a permis d’améliorer l’offre de formation (adaptation des programmes de formation aux mutations du marché du travail, structuration du système LMD, mise en place de nouveaux outils de gestion pédagogique, aménagement des salles de formation…) ; de développer la recherche (lancement d’une revue scientifique, organisation de colloques, mise en place d’un pôle d’expert…), d’amplifier la coopération (une dizaine de partenariats sont actifs dont ceux avec le Cames, les entreprises et les administrations pour l’organisation des stages) et de diversifier les sources de financement (augmentation du montant des contributions statutaires, élection aux financements du Programme d’appui à la mise en œuvre de la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail – Pamodec).

Défis

Face aux offres de formation qui se multiplient en Afrique, cette première stratégie n’a pas suffi à redonner au Cradat « son prestige d’antan ». Selon le ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale, il est aujourd’hui notamment question de proposer des offres de formation permettant de faire face aux influences des technologies de l’information et de la communication. Cette mutation technologique passe notamment par une modernisation de l’infrastructure d’accueil. Ce qui induit un accroissement et une bonne gestion des ressources.  

D’où cette prescription de Grégoire Owona à Arsène Armand Hien : « vous devrez susciter le désir des États à s’investir davantage dans le fonctionnement de ce centre ». À ce jour, les contributions statutaires des États membres de l’ordre de quelques dizaines de millions de FCFA ne sont toujours pas honorées. « Il faudra aussi continuer à multiplier les partenariats », ajoute-t-on.

Né en 1969 des cendres du Centre de perfectionnement des cadres de l’administration du travail (CPCAT), le Cradat ne cesse de se reformer. Depuis 2003, il propose un programme de formation en Diplôme d’études supérieures, spécialisée en gestion des ressources humaines (DESS – GRH). Avec son arrimage au LMD en 2009, il offre aussi la possibilité d’obtenir un Master en GRH. Et depuis 2012, un nouveau programme de formation en Licence professionnelle en sécurité sociale et en Master professionnel en GRH option sécurité sociale, est disponible grâce à un partenariat avec la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres). Mais le chemin vers l’excellence reste très long, le Cradat est toujours absent des classements des meilleures institutions de formation du continent.

Aboudi Ottou  

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