(Investir au Cameroun) - En présentant l’annuaire statistique sur les PME, le 30 mai dernier à Yaoundé, le ministre des PME, Achille Bassilekin III, a déploré « le taux de mortalité élevé » des PME dû à « la conjoncture économique et au manque de ressources financières ». Le membre du gouvernement ne précise pas le nombre d’entreprises qui ont dû fermer boutique à la période sous revue.
Dans son compte-rendu du deuxième recensement général des entreprises (RGE-2) publié en 2019, l’institut national de la statistique (INS), révèle que sur la période allant de 2009 à 2016, 2 316 entreprises ont cessé leur activité sur les 6 458 de départ. Ce qui permet de situer le taux global de cessation d’activités à près de 36% sur la période sous revue.
Selon l’INS, les déterminants fondamentaux de la mortalité des entreprises dans le cadre de cette étude sont : la taille de l’entreprise, le diplôme du dirigeant (ou du principal promoteur) et la forme juridique de l’entreprise. Mais, la taille de l’entreprise semble être la variable qui influence le plus la mortalité. En effet, par comparaison avec les grandes entreprises (GE), une moyenne entreprise (ME) a près de 20% de risque en plus de cesser ses activités. Ce risque est de 31% pour une petite entreprise (PE) et 39% pour une très petite entreprise (TPE).
Grâce aux Centres de formalités de création des entreprises (CFCE), 15 601 nouvelles PME ont été créées au Cameroun en 2022, selon l’annuaire statistique sur les PME. Un chiffre qui est légèrement en hausse comparé aux 15 591 entités enregistrées en 2021.
CJ
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