(Investir au Cameroun) - Dans le cadre de la revue Science Advances, une étude coordonnée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), en partenariat notamment avec l’université de Yaoundé I et l’École normale supérieure de Yaoundé I, a été publiée le 20 novembre dernier, sur les espèces de plantes vasculaires d’Afrique tropicale.
Il ressort de cette étude que le Cameroun et le Gabon abritent des espèces d’orchidées en voie de disparition. Pour parvenir à cette découverte, les chercheurs ont classé des espèces en six catégories parmi lesquelles les espèces « probablement ou potentiellement menacées », celles « potentiellement rares » et celles « potentiellement pas menacées ». À la fin, l’étude révèle que près d’un tiers (31,7%) des 22 036 espèces de plantes vasculaires étudiées sont potentiellement menacées d’extinction, et que 33,2% des espèces sont potentiellement rares (elles pourraient être menacées dans un avenir proche).
Parmi les espèces menacées figurent, entre autres, Polystachya lejolyana, une espèce d’orchidée présente au Cameroun et au Gabon, ainsi que Sericanthe lowryana, une espèce de Rubiaceae du Cameroun. L’Extrême-Nord du Cameroun est particulièrement concerné.
De façon globale, les chercheurs ont identifié quatre régions particulièrement exposées en Afrique : l’Éthiopie, le centre de la Tanzanie, le sud de la République démocratique du Congo et les forêts tropicales d’Afrique de l’Ouest.
« Ces résultats ont été possibles parce que les partenaires impliqués ont accepté de mettre leurs données en commun », précise Bonaventure Sonké, professeur au laboratoire de botanique systématique et d’écologie de l’École normale supérieure de l’université de Yaoundé I. « C’est un signal fort pour inciter les chercheurs à partager leurs données, en vue d’obtenir des résultats à plus grande échelle », se félicite le chercheur camerounais.
SA