(Investir au Cameroun) - La Coupe d’Afrique des Nations, qui débute le 9 janvier 2022 à Yaoundé au Cameroun, subit une pression de la part de l’association des clubs européens de football. Le conseil d’administration de cette organisation a exprimé ce qu’elle a qualifié de « profondes préoccupations concernant la sécurité et le bien-être des joueurs » en relation à cet événement. Il a relevé en particulier la nouvelle dégradation de la situation en rapport au Covid-19.

« Le conseil d’administration a convenu de s’engager de toute urgence auprès de la FIFA afin de s’assurer que toutes les précautions nécessaires sont en place pour protéger les joueurs et les intérêts des clubs alors que la situation sanitaire continue de se détériorer de manière alarmante », a fait savoir l’association dans le compte rendu de son assemblée générale qui s’est tenue le 2 décembre dernier.

Cette nouvelle survient alors que l’ensemble des parties prenantes se préparent à aller au Cameroun, où la compétition est attendue depuis trop longtemps. La décision que prendra la Fédération internationale de Football association (FIFA) est à suivre. Le précédent le plus immédiat qui peut servir de grille d’analyse est celui relatif aux différentes compétitions des clubs européens qui se déroulent en ce moment, de même que les matchs de championnats qui se jouent avec le public.

Les arbitrages sont de plusieurs ordres. Outre l’État du Cameroun qui a engagé des dépenses chiffrées à plusieurs milliers de milliards de FCFA pour la préparation à cette compétition aussi bien sur le plan des infrastructures, que des dispositifs de santé publique, de télécommunication, de logement et surtout de sécurité, il y a les sponsors de l’événement qui risquent d’être lésés.

Les clubs européens de football craignent que les professionnels africains de retour de la compétition ne représentent un danger pour leurs coéquipiers restés en Europe. Mais même au-delà de l’intérêt de ces entités, certains pays ont recommencé à restreindre les voyages hors de leurs frontières. Le nouveau variant de la Covid continue d’avancer, selon des statistiques récentes sur la pandémie. Toutefois, il ne semble pas avoir le même taux de létalité que celui que le monde avait découvert au début de l’année 2020. De même, en Afrique, les nombres de cas et de décès restent relativement faibles comparés à la situation globale.

Idriss Linge