(Investir au Cameroun) - Les jours de Louis Georges Njipendi Kouotou, le directeur général de Camair-Co, la compagnie aérienne publique du Cameroun, semblent désormais comptés. Selon des sources introduites, la présidence de la République a discrètement entrepris des consultations depuis quelque temps, afin de trouver un remplaçant à cet administrateur civil arrivé à la tête de Camair-Co le 27 mai 2019, après avoir été le PCA de cette même entreprise, à partir du 24 avril 2017.
À en croire nos sources, l’une des personnalités ayant été formellement consultées pour devenir le 7e directeur général (DG) de Camair-Co en l’espace de 9 ans, est Charles Tawamba. Mais, apprend-on, cet inspecteur des régies financières à la retraite, propulsé au-devant de la scène le 25 juin 2005 par sa nomination au poste d’administrateur provisoire de la Cameroon Postal Services (Campost), l’entreprise postale publique alors en pleine crise, aurait simplement décliné l’offre.
Ancien haut fonctionnaire réputé rigoureux, Charles Tawamba, qui a marqué d’une empreinte particulière la restructuration de la Campost, avant de terminer sa carrière comme conseiller technique au ministère des Finances, semble préférer son statut actuel de consultant pour différentes structures, au fauteuil de DG de Camair Co devenu essentiellement éjectable.
Arrivée à la tête de Camair-Co, qui traversait alors la énième crise depuis le lancement de ses activités en 2011, Louis Georges Njipendi Kouotou, comme tous ses prédécesseurs, ne réussit pas à sortir cette compagnie de la zone de turbulence. Pour preuve, il signera en principe, ce 8 juin 2020, la mise en congé technique de 64% des employés de l’entreprise (pour un coût de 1,4 milliard de FCFA financé par le Trésor public), ainsi que le révèle une correspondance à lui adressée par son PCA, le 5 juin 2020.
Cette mesure est consécutive à la cessation des activités de la compagnie, suite à la pandémie du Coronavirus dans le pays. Mais à la vérité, cette mesure vient soulager l’État du Cameroun, unique actionnaire de la compagnie, d’une subvention d’équilibre de 2 milliards de FCFA par mois, réclamée par le DG pour poursuivre l’exploitation de Camair-Co, dont pratiquement tous les avions sont cloués au sol depuis des mois, pour divers motifs.
Brice R. Mbodiam
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