(Investir au Cameroun) - Dans une correspondance adressée au Premier ministre camerounais, Philémon Yang, le 6 octobre 2014, la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) suggère au chef du gouvernement de «rejeter la demande de nouvelle structuration tarifaire…à compter du 1er janvier 2015», demande «formulée le 2 octobre 2014 par le Comité de suivi du contrat d’affermage et du contrat de performance Etat-CDE (Camerounaise des eaux) et Camwater (Cameroon Water Utilities)».
A en croire cette association de défense des droits des consommateurs, dont le président, Magellan Delor Kamgaing, avait engagé une grève de la faim en avril 2014 pour protester contre la hausse annoncée des tarifs de l’électricité au Cameroun, la «nouvelle structuration tarifaire» souhaitée vise simplement à obtenir du gouvernement l’homologation d’une augmentation du prix du mètre cube d’eau distribué par la Camerounaise des eaux.
Cette démarche qualifiée à la fois «d’inique et cynique», la LCC la désapprouve pour les raisons suivantes : «l’insuffisance d’approvisionnement en eau potable ; la facturation du mètre cube d’eau déjà élevée (364 FCfa, alors que le KW d’électricité pour la tranche sociale coûte moins de 100 FCfa) ; des frais de coupure exorbitants (soit 4 590 FCfa) ; la facturation de l’entretien du compteur à 780 FCfa, alors que le compteur n’est jamais entretenu ; la non application du règlement du service de l’eau potable entré en vigueur depuis plusieurs années, et qui met en relief les droits des consommateurs».
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